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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 14:22

fetes-12

La fête de la Dormition de la Mère de Dieu, comprend deux moments distincts mais inséparables pour la foi de l’Église : la mort et l’ensevelissement de la Mère de Dieu ; et  le transfert de son âme dans les mains de son fils et de son corps par les anges à la droite de la Divine Trinité. « La Reine est à Ta droite »

Le mot assomption dérive du mot ad + sumere = prendre avec soi, assumer mais revêt plusieurs sens ce qui rend difficile la compréhension précise de ce terme. Le mot somme , par exemple, (dans le sens de sommeil et l’on pense à dormition) possède la même racine.

L’Orient orthodoxe a su respecter le caractère mystérieux de cet événement qui, contrairement à la Résurrection du Christ, n’a pas fait l’objet de la prédication apostolique. En effet, il s’agit d’un mystère qui n’est pas destiné aux oreilles de « ceux de l’extérieur », mais se révèle à la conscience intérieure de l’Église.

Pour ceux qui sont affermis dans la foi en la Résurrection et l’Ascension du Seigneur, il est évident que, si le Fils de Dieu avait assumé sa nature humaine dans le sein de la Vierge, celle qui a servi à l’Incarnation devait à son tour être assumée dans la gloire de son Fils ressuscité et monté au ciel. Ressuscite-Toi, Seigneur  , entre dans le lieu de ton repos, Toi et l’Arche de ta sainteté (Ps 131, 8,)

La Glorification de la Mère est une conséquence directe de l’humiliation volontaire du Fils : le Fils de Dieu s’incarne de la Vierge Marie et se fait « Fils de l’homme », capable de mourir, tandis que Marie, en devenant Mère de Dieu, reçoit la « gloire qui convient à Dieu »  et participe, la première, à la déification finale de la créature. « Dieu se fit homme, pour que l’homme soit déifié par la Grâce »

Il convient encore de rappeler que pour la Tradition de l’Eglise, gardée précieusement par l’Eglise Orthodoxe , la Grâce appartient aux Energies divines incréées(de nature divine) par lesquelles Dieu se rend communicable à l’homme et le rend capable de déification.

Si au contraire, l’on postulait la grâce comme créée (de nature humaine), la déification nécessiterait alors un intermédiaire entre Dieu et l’homme. Ce rôle serait  alors assuré- assumé par la Mère de Dieu  d’où la nécessité  alors d'établir une notion  de grâce particulière ( avec sa « conception immaculée hors du péché d’Adam » et une glorification éclatante : l’Assomption au point d’en établir des « dogmes ».) 

Comme pour les autres fêtes du cycle de la Mère de Dieu, la tradition liturgique et iconographique a largement emprunté aux apocryphes en corrigeant leurs erreurs doctrinales. Primitivement célébrée au mois de janvier à Jérusalem, mais aussi dans l’Eglise des Gaules et l’Eglise Copte en particulier, cette fête fut fixée au 15 août et rendue officielle dans toute les églises chalcédoniennes  au 6°siècle. Elle acquit une large diffusion, grâce aux louanges des Pères .

          Notre Eglise Copte Orthodoxe célèbre cette solennité, comme l’Eglise primitive, en séparant nettement ces deux moments, ce qui semble finalement judicieux en permettant d’éviter l’ambiguïté :La Dormition proprement dite le  29 janvier et la Glorification de la Théotokos le 22 août.

          Mais retenons surtout que la fin de la vie terrestre de la Mère de Dieu est un mystère intime de l’Église qui ne doit pas être exposé à la profanation : inaccessible aux regards de ceux de l’extérieur, la gloire de la Dormition de Marie ne peut être contemplée que dans la lumière intérieure de la Tradition.

 

 

 

 

 

 

 

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