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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 19:03

Communiqué de Presse - Paris le 2 janvier 2014
OUI pour la nouvelle constitution de l'Egypte – L’OFEDH appelle à voter OUI

Le nouveau texte constitutionnel, réalisé par la « Commission des Cinquante », est considéré comme l'une des mesures les plus efficaces dans la marche de la révolution égyptienne. Nous saluons tout d'abord M. Adly Mansour, Président de la République Arabe d'Egypte, et le Général Mohammed Abdel Fatah El Sissi, Vice-premier Ministre et Ministre de la Défense, d’avoir pris toutes les mesures nécessaires qui ont permis à la commission des cinquante de travailler en toute liberté, en sécurité et dans la confiance. Nous saluons également les membres de la commission des cinquante et M. Amr Moussa, son Président, pour leurs efforts, vision, et la conscience de leur responsabilité historique pour l'avenir du pays.

L’Organisation Franco-Egyptienne pour les Droits de l'Homme aurait souhaité voir une lecture différente de certains articles, mais témoigne de l’excellence du texte global. Le « préambule » de la constitution mentionne la civilisation de l'Egypte, son patrimoine et la « civilité » de l'Etat. Sa rédaction peut être placée parmi les plus solides et plus belles des préambules constitutionnels du fait de la mention de la spécificité exceptionnelle de l’Egypte. La constitution répond à la plupart des ambitions populaires et aux revendications révolutionnaires concernant les libertés. Elle assure la protection des droits du citoyen égyptien, prend en compte l'importance de la jeunesse, des femmes, des handicapés, des chrétiens, des paysans, des ouvriers et s’engage au respect des règles internationales des droits de l'homme. Ceci est obtenu en dépit du maintien du deuxième article qui est un sujet de controverse depuis qu'il a été introduit.

Après l'adoption de la constitution, nous insisterons sur l’application légale d’une représentation proportionnelle équitable pour les groupes marginalisés, non seulement lors du premier parlement élu après l'adoption, mais dans toutes les institutions législatives, exécutives, et locales et dans toutes les nominations de l’Etat. Nous demandons que les jugements de civils devant des tribunaux militaires soient limités à des cas extrêmes. Nous appelons également à éviter tout abus d'interprétation de la future loi qui fixera la définition des crimes en cas d’attaque directe contre des officiers ou des individus de l'armée durant l’exécution de leur profession.

En collaboration avec d'autres organismes, l’OFEDH organisera en France une campagne de sensibilisation pour la prise de conscience que la nouvelle constitution représente un regain de confiance dans la feuille de route de l'avenir du pays, et pour appeler à voter «oui».

Jean Maher
Président de l'OFEDH

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