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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 17:42

           

 

 

Lorsque nous célébrons la glorieuse Nativité, nous célébrons une fête particulière parce que c’est avec elle que nous inaugurons l’année. Noël que le monde entier célèbre est une fête où nous célébrons l’entrée de la joie dans le monde. Avant la naissance de Jésus, le monde ne sentait pas une vraie joie. Avant cela, le monde vivait loin du paradis qui était fermé, même aux justes. Le seul chemin pour tous les humains était l’enfer. La vie de l’homme était centrée sur les offrandes répétées afin que Dieu devienne satisfait et (les) accepte. La répétition de ses offrandes signifie qu’elles avaient une utilité temporaire. Le monde était dans un état d’embarras et de rupture du commandement (divin). Le péché s’était répandu ainsi que la faiblesse dans les âmes des humains. L’homme a eu alors besoin d’une chose importante : le fait de devenir heureux. Afin que l’homme puisse sentir son humanité, il faudrait qu’il soit joyeux et que la joie pénètre au fond de lui. La joie a été dans la naissance du Christ. Nous ne disons pas cela pour exagérer cet événement, mais nous le disons parce que c’est la vérité. Sans le Christ, l’homme manque de gaieté et de joie intérieure.

suite

Avec tous nos remerciements au P. Patrick -Elyas.

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6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 20:38


                                                       

Nativité copte

      Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils, Son unique, pour que tout homme qui croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. (Jn 3,16.)

 

Que Sa grâce, Sa bénédiction et Sa miséricorde nous accompagnent tous les jours de notre vie et plus particulièrement en cette Nouvelle Année qui s'ouvre devant nous.

 P. Roland , le diacre Patrick-Pacôme et la paroisse Saint-Jean le Théologien de Dijon

 

 

 

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1 janvier 2021 5 01 /01 /janvier /2021 16:58

DIMANCHE 3 JANVIER 10 h.30

6ème Dimanche de l’Avent

 

MERCREDI 6 JANVIER 18 h.

Nocturnes de la Nativité

En raison du couvre-feu la Liturgie de Noël sera célébrée le

DIMANCHE 10 JANVIER 10 h.30

 

DIMANCHE 17 JANVIER 10 h.30

Divine Liturgie

Baptême du Christ (A.Berty)

DIMANCHE 24 JANVIER 10 h.30

Divine Liturgie

 

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 16:32

 

Célébrée le 12 décembre dans l'Eglise Copte Orthodoxe

Synaxaire

Homélie

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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 21:14

 

25 novembre, début de l'Avent et du jeûne de la Nativité

 

DIMANCHE 29 NOVEMBRE 10 H.30

1er Dimanche de l’Avent

DIVINE LITURGIE

 

DIMANCHE 7  DECEMBRE 10 H.30

2ème  Dimanche de l’Avent

DIVINE LITURGIE

 

 

DIMANCHE 13  DECEMBRE 10 H.30

3ème  Dimanche de l’Avent

DIVINE LITURGIE

 

DIMANCHE 20 DECEMBRE 10H.30

4ème  Dimanche de l’Avent

DIVINE LITURGIE

 

 

 

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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 12:47

DIMANCHE 4 OCTOBRE 10 H.30

DIVINE LITURGIE.

DIMANCHE 18 OCTOBRE 10 H.30

DIVINE LITURGIE.

 

 

DIMANCHE 1er NOVEMBRE 10 H30

DIVINE LITURGIE

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26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 14:05

 Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen. Christos anesti !

Je vous félicite, bien aimés, de cette glorieuse fête de Pâques que nous célébrons après 55 jours de carême et après la Semaine Sainte consacrée aux prières, lectures et chants consolateurs. Bien que les circonstances de cette année n’aient pas permis une célébration complète dans nos églises à cause du coronavirus qui touche notre monde et influence notre pays, nous l’avons célébrée d’une manière excellente spirituellement et familialement dans nos maisons. Je crois que l’image de la fête selon laquelle chaque famille suit les prières via les écrans des télévisions et les sites sociaux est une manière forte pour mettre en place la pensée spirituelle dans la famille et l’autel familial, et renouveler l’activité spirituelle dans une même maison.

Christ est ressuscité le troisième jour après la croix. Sa résurrection - telle que la confirment l’Histoire, la géographie, l’archéologie, l’Église, les lieux où la résurrection a eu lieu et les témoins qui ont assisté et vu cet événement – confirme que la vie est plus forte que la mort, que l’Amour est plus grand que la haine, que le Bien soit plus fort que le mal et que la Justice plus grande que la fausseté. La résurrection de notre Seigneur le Christ est advenue au troisième jour, ce qui confère à cet événement et à ce nombre une signification extrêmement importante dans la vie de l’homme. On dit que la vie de l’homme est trois jours: le jour de sa naissance, le jour de sa mort et, entre eux, le long jour, connu comme le jour de sa vie. Cette vie est celle des hommes. Elle comprend la nuit qui s’en va pour que le jour vienne, la graine qui meurt dans la terre pour qu’elle revive et ramène beaucoup de récolte, une génération qui plante et une autre qui cueille, des larmes versées et des joies qui naissent. Et c’est, ainsi, la vie dans toutes ces différences.

Je souhaite me concentrer sur un seul point : la vie de l’homme est imprégnée par des peurs diverses. Il y a des angoisses multiples que l’homme affronte pendant sa vie. Il peut avoir peur de l’échec, de la maladie, de la mort, de la perte de ses biens- aimés, de la vieillesse et du changement de ses conditions de vie. Ces nombreuses peurs conduisent l’homme à mener sa vie dans un état d’inquiétude. Peut-être à cause du coronavirus et de sa diffusion dans le monde d’une manière inattendue, les peurs s’accroissent et la vie de l’homme est entourée par l’inquiétude. Mais la résurrection est le moyen qui transporte l’homme de l’état de la peur à l’état de l’Amour. Je vais vous expliquer comment ceci peut se passer. Mais avant que je parle, je souhaite mentionner que David le prophète a été exposé à de nombreuses peurs, à tel point qu’il a crié, dans un de ses psaumes: « Le Seigneur est ma lumière et mon salut de qui aurais-je peur. Le Seigneur est le soutien / la forteresse de ma vie de celui que je crains » (Psaume 27 : 1). L’homme se tient indécis devant ses nombreuses peurs qui font obstacle au chemin de sa vie ou qui l’affrontent au long de sa vie. Il peut même être debout devant Dieu en lui disant: « où es-tu Dieu par rapport à toutes ces peurs ? ». Parfois, il a une pensée: « Dieu, as-tu oublié ta création ? As-tu oublié l’Homme que tes mains ont créé ? ». D’autres fois, il a une autre pensée: « est-ce que nos prières ne montent pas vers toi, Dieu ? ». Il sent parfois, surtout à cause de ses nombreuses peurs, qu’il passe dans un tunnel. Plusieurs des écrivains et des philosophes abordent la vie comme si elle était un tunnel, comme s’il s’agissait d’un tunnel dans lequel nous marchons, qu’il soit long ou court, où l’homme ne voit pas la lumière. Mais près de sa fin, l’homme voit la lumière et ressent une sécurité et une paix. Si je me souviens avec vous de l’apôtre Paul qui a mené la première moitié de sa vie loin du Christ, dans la seconde moitié il s’est attaché au Christ et est devenu un des prêcheurs de son nom. À la fin de sa vie, il a été avec d’autres sur un bateau dirigé vers Rome, ville où il aurait dû être jugé. La mer s’est levée et le bateau s’est fracassé. Au milieu de ces nombreuses peurs, il nous a donné  un exemple fort en disant «Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive (et nous nous laissâmes porter) » (Actes 27 : 15). C’est cette expérience forte de la foi dont l’homme a besoin. Dans l’Ancien Testament, le prophète David est tombé dans un péché qui consistait à recenser le peuple. On peut demander où est le pêché dans cet acte ? Ce recensement signifie qu’il s’appuie sur sa force et sur ses capacités et non sur l’aide de Dieu. C’était un péché qui, comme tout péché, nécessite une correction. Il a eu le choix entre trois types de sanction: une famine sur la terre pendant sept années, une poursuite par ses ennemis pendant trois mois ou encore une épidémie qui dure trois jours. On lui a dit de choisir la sanction qui lui convient. On écoute David dire qu’il a choisi la troisième sanction «je tombe entre les mains de Dieu parce que ses miséricordes sont nombreuses et je ne tombe pas dans les mains des hommes ». Il a choisi la troisième sanction. Ce que je veux dire, c’est que la résurrection a permis à l’homme de traverser de l’état de peur vers l’état de l’Amour. L’état de l’Amour est le meilleur que connaît l’homme, où il est dans une tranquillité extrême, une joie et une satisfaction intérieure. La résurrection ou l’acte de la résurrection permet à l’homme de vivre sa vraie humanité en étant joyeux. Elle a transféré plusieurs de l’état de peur vers l’état de l’Amour entier.

Je vais vous expliquer ceci en trois étapes que nous trouvons dans les beaux épisodes de la résurrection. La première étape est la pureté. L’homme ne peut pas jouir de la résurrection ni passer de l’état de peur vers celui de l’Amour entier s’il n’est pas pur ou précisément si son cœur n’est pas pur. L’homme devrait faire cette étape pour qu’il puisse mener une vie droite devant Dieu. Il est écrit « heureux les cœurs purs car ils verront Dieu ». Un des meilleurs exemples de cette pureté s’est passé peu de jours avant la résurrection, lorsque Pierre a renié le Christ. Quand nous lisons cette histoire aujourd’hui, on s’étonne du fait que le disciple qu’est Pierre soit tombé dans un tel péché et comment il a renié son Seigneur devant une servante. Lui-même, l’apôtre Pierre, il s’est senti  inaccepté et a vécu dans un état de peur loin du Christ. Après la résurrection du seigneur le Christ, il est retourné à son métier de pêcheur. Il a oublié qu’il est disciple, qu’il a vu des miracles et qu’il a suivi des enseignements. Il a oublié tout cela. Lors de la pêche des 153 poissons, en compagnie d’autres disciples, il rencontre le Christ présent sur la plage. Il arrive, lui et les autres, pour manger des poissons. Au milieu de cette assemblée, le Christ appelle Pierre qui l’a renié et lui dit : « m'aimes-tu? ». C’est une question constituée d’un seul mot (en arabe, cette question s’écrit en un seul mot):  « m’aimes-tu ? ». Pierre réponds « oui, seigneur, je t’aime » et répète sa réponse une, deux et trois fois. À la fin, il dit au Christ « tu sais Seigneur que je t’aime » ; « je t’aime ». C’est en cette seconde que Pierre l’apôtre s’est transformé de l’état de la peur à l’état de l’Amour entier parce qu’il a purifié son cœur qui est devenu rempli de l’amour du Seigneur. À partir de cette seconde, il a commencé à annoncer et à prêcher dans des différents lieux et dans plusieurs pays. Sa vie s’est terminée par son martyr. C’est l’étape de la pureté qui est la première qui permet à l’homme de se transformer de l’état de la peur vers l’état de l’Amour. La résurrection est celle qui peut réaliser cela, en tant qu’un acte dans la vie de l’homme qui se transforme de la peur vers l’Amour. Celui qui vit dans l’Amour n’a jamais peur.

La deuxième étape est celle de l’espérance qui est bien sûr liée à la foi. L’homme qui vit dans la peur a des pensées négatives et dépressives, ce qui conduit sa vie à des stades très difficiles. Il peut arriver au désespoir et au suicide s’il perd l’espérance. L’étape de l’espérance est nécessaire à l’homme pour qu’il se déplace de l’état de la peur à l’état de l’Amour. Le meilleur exemple est celui que nous avons écouté dans l’Évangile tout à l’heure, concernant Marie Madeleine. Celle-ci était sujette à une œuvre glorieuse du Christ qui a chassé d’elle sept démons. Elle l’a donc suivi comme elle a mené une vie de sainteté. Elle est partie à la tombe avec l’espoir, malgré la peur, les larmes et les questions qu’elle se posait. Cette forte espérance l’a incitée à aller à la tombe et à chercher son Seigneur. L’étape de l’espérance n’est pas modeste. Grâce à elle, Marie Madeleine a vaincu ses 3 peurs, ses douleurs intérieures et ses larmes. Elle espérait voir le Christ, même s’il était encore dans la tombe. L’étape de l’espérance est nécessaire à l’homme pour qu’il se déplace de l’état de la peur à l’état de l’Amour. C’est pour cela que lorsque le Christ l’a appelée, en prononçant seulement son nom, elle l’a reconnu par le timbre de sa voix. Son étonnement l’a incitée à toucher le Christ. Mais celui-ci lui a rappelé qu’elle tient pour rôle de transmettre la nouvelle de sa résurrection à ses disciples. C’est l’étape de l’espérance. Mon bien aimé qui vit au milieu de beaucoup de peurs, il faudrait que tu conserves ton espérance au fond de toi. Tant que tu as cette forte foi et que tu te réjouis de la résurrection, celle-ci t’aide malgré tes peurs pour te transférer vers un état d’Amour entier, de sorte que l’homme que tu es devient heureux dans cette vie. C’est pour cela que nous disons régulièrement en priant Dieu qu’il est « l’espérance de celui qui n’a pas d’espérance, le soutien de celui qui n’a pas de soutien ». Tu es notre espérance. À travers ta résurrection, tu as transformé la peur et le désespoir en joie et espoir. C’est l’étape de l’espérance. La première étape est celle de la pureté ou la pureté du cœur. La deuxième est celle de l’espérance, celle des cerveaux qui espèrent et qui comprennent des pensées positives. Tu peux rencontrer quelqu’un dont les paroles sont décourageantes ou causent un désespoir. Mais tu peux aussi discuter avec quelqu’un d’autre chez qui tu sens une espérance relative à l’avenir ; cette personne voit quelque chose de bon et pense que demain sera meilleur.

La dernière étape est celle de la construction, c’est à dire l’action. Celui qui construit commence du sol vers le haut et son œuvre s’élève. C’est l’étape du travail, de l’élévation et de la grandeur. Si l’homme a la pureté du cœur et l’espérance dans le cerveau, sa main devient une main qui travaille, construit et élève. On écoute aujourd’hui parler de l’apôtre Pierre, de Marie Madeleine et de Thomas qui a douté de la résurrection du Christ. Une semaine après la résurrection, le Christ apparaît aux disciples parmi lesquels se trouve Thomas. Il dit à Thomas de venir et de voir la place des clous et celle de la lance. Thomas poussa son fameux cri « mon Seigneur et mon Dieu », qui est un cri de confession. Thomas, que fais-tu après cela ? Imaginez-vous que Thomas se déplace de Jérusalem jusqu’aux contrées les plus lointaines, jusqu’en Inde, où il prêche le nom du Christ. C’est une étape de travail. Si l’homme détient la pureté du cœur et l’espérance dans le cerveau, il peut construire, travailler, protéger les autres et les servir. Il peut se déplacer de l’état de la peur à l’état de l’Amour. Cet état rend l’homme joyeux dans sa vie. C’est cet état qui a incité David à dire « je t’aime Dieu, ma force » (Psaume 18). La résurrection n’est pas une simple célébration, ni un événement dans l’Histoire. La résurrection est une vie que nous menons. Maintenant dans chaque maison, nous fêtons la glorieuse fête de Pâques et nous transmettons la joie de l’un à l’autre dans la famille. Afin que nous puissions être heureux grâce à la résurrection, je vous invite à lire l’Évangile de Jean (21 chapitres), ses trois épîtres et l’Apocalypse écrit aussi par lui, le disciple que le Christ aimait. L’ensemble de ces cinq textes comprend 50 chapitres qui correspondent parfaitement aux 50 jours de Pâques que nous vivrons. C’est ainsi que nous exprimerons notre joie de la résurrection. Nous nous réjouissons de la résurrection en cette année, bien que la fête de l’Église soit limitée. Toutefois, la joie de la résurrection ne se limite pas à cause de quelconques événements. La résurrection est dans la vie de l’homme et dans son cœur. C’est vrai que notre pays et les pays du monde sont exposés à une épidémie sans précédent, dans laquelle le nombre des victimes et des malades est élevé dans plusieurs pays. Nous remercions Dieu que notre pays a fait attention plus tôt et a commencé les mesures de sécurité qui contribuent à limiter la propagation de la maladie. Mais nous avons confiance dans la promesse de Dieu par la langue de Habacuc (3 : 5) : « devant lui (= Dieu), l’épidémie est partie et, à ses pieds, la fièvre est sortie ». Nous sommes confiants et certains que Dieu puisse retirer ces peurs et ces nombreuses difficultés.

 Traduit de l'arabe par des fidèles du sanctuaire du prophète Elie, avec nos remerciements.

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 22:05

Eph. :4, 20 à 32

1 Jn: 2, 7 à  17 

Actes: 17, 16 à 34

 Ps. 98: 1, 98, 4

Jn 20: 19 à 31 

 


     Voilà ce que proclama Thomas aux disciples après que le Christ ressuscité leur fut apparu. « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » Alors, huit jours après, les disciples étant réunis, le Christ leur apparut à nouveau et dit à Thomas : « Avance ici ton doigt et regarde mes mains, avance aussi ta main et mets le dans mon côté et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas répondit mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! »
     L’attitude de Thomas, voyez-vous, ressemble dans une certaine mesure, car non réductible à elle, à celle de l’homme contemporain, celle qui découle non de la foi, mais de l’approche dite scientifique.
     Nous vivons dans un monde de simplification extrême qui conduit à un immense appauvrissement : c’est scientifique : ce n’est pas scientifique. Et ceux qui utilisent ces propos le font paradoxalement le plus souvent sans réfléchir vraiment, sans douter, là, au contraire de Thomas, ne répétant que ce qui leur a été dit, dans une inculture désarmante. C’est cela aussi la pensée unique. Et si au terme d’une longue évolution l’humanité en est arrivée là, à ce slogan « si je ne vois pas je ne croirai pas » ce qui lui paraît être le summum de la sagesse et de la raison, alors notre univers est bien indigent uniforme et surtout ennuyeux. Si je ne connais que ce que je peux toucher, alors, je connais peu de choses, parce que j’exclus tout ce que je peux saisir par un certain mode de pensée, essentiellement par la contemplation, au moyen de cette fine pointe de l’âme qui me met directement en contact avec les réalités essentielles venues d’en haut, mais tout simplement aussi, celles subtiles et intuitives.   Analyser, mesurer, mon ordinateur le fait mieux que moi, et avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, il le fera infiniment mieux que moi, mais jamais il ne saura s’étonner, s’enthousiasmer, se réjouir et voir l’essentiel, invisible par les yeux mais seulement par le coeur.                                                                                                                        

     La foi, elle appartient au niveau supérieur de la conscience par laquelle nous participons à la réalité du Ressuscité, à la recréation en Christ de l’humanité. Ce qui est aux antipodes de la pensée du monde, surtout contemporain.
     L’épisode de Thomas nous suggère encore une autre pensée. Pouvons-nous
toucher de nos mains la chair meurtrie du Sauveur ?
     Oui et cette possibilité est offerte à tout homme.
     Jésus vit en effet d’une manière invisible mais réelle dans les personnes
qui nous entourent. Les plaies du crucifié, nous pouvons les voir et les toucher
chez les malades, ces malheureux vieillards, les pauvres, chez tous ces hommes
et femmes qui souffrent, tous ceux en fait en qui se prolonge la passion et
l’agonie de Jésus. Car ils sont membres du corps du Christ.
     Jésus nous dit comme à Thomas : « si tu doutes que j’aie été crucifié pour
toi et que je sois ressuscité, penche-toi vers mes membres souffrants. Touche-moi
en étendant vers eux une main secourable. En te donnant à eux tu me
trouveras et tu me verras de tes yeux et me découvriras par ton toucher. Alors je
te répondrai par une grâce spéciale. Tu me sentiras vivant et présent. Tu
éprouveras concrètement et par expérience ce grand mystère de la rencontre
personnelle avec le Dieu vivant au-delà de toute croyance purement
intellectuelle. Tu éprouveras alors la réalité et la puissance de ma
Résurrection ».
     Le visage du Christ m’apparaîtra dans le visage du frère ; en touchant mon
frère souffrant, par la compassion je rejoindrai la Passion et comme Thomas,
alors, je m’écrierai : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
     

     Christ est ressuscité !

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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 22:37


     Christ est ressuscité, et nous ressuscitons avec Lui. L’autre miracle de cette sainte nuit est celui qui nous est offert personnellement, à nous les miraculés, à nous qui sommes ressuscités avec le Christ, à nous qui avons désormais accès à la vie éternelle, à nous qui sommes recrées en Christ, à nous qui sommes désormais une création nouvelle.
     Effectivement, lorsque nous parlons de la Résurrection du Christ, de même que de tous les événements de sa vie, nous parlons d’un mystère qui s’est réalisé pour nous et en nous, (et non pas à la place de nous), pour notre salut dans la personne du Christ. Et la personne du Christ illimitée rassemble en elle l’humanité tout entière.

     C’est pourquoi, lorsque le Christ chargé de nos péchés a été crucifié, saint Paul a pu dire qu’en Christ, nous avons été crucifiés avec Lui, lorsqu’ Il est mort, nous sommes tous morts avec Lui et lorsqu’Il est ressuscité, nous avons tous ressuscité avec Lui. Et le Christ lui-même de nous dire de façon on ne peut plus concise dans l’évangile de Jean : « Vous êtes en Moi et Moi en vous » Tout cela parce qu’en Christ, sa divinité est unie à son humanité, à notre humanité et qu’ainsi en Lui-même, Il a rassemblé l’humanité tout entière. Cela concerne bien évidemment sa passion, sa mort sur la Croix et sa résurrection.

     Mais la mort, la souffrance étaient la conséquence de notre péché, et ne convenaient nullement au Fils de Dieu. Alors, par son abaissement ineffable, son abnégation extrême, inexprimable, de cette mort qui pesait sur nous, le Christ nous a affranchis. S. Paul dans son épître aux Ephésiens nous le confirme admirablement : « Dieu qui est riche en miséricorde à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts à la suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ. C’est par grâce que vous êtes sauvés avec Lui. Il nous a ressuscités et faits asseoir aux cieux dans le Christ Jésus. »
     Ainsi, nous avons été transférés d’une nature qui était morte en Adam et à sa suite en une nature vivante éternellement en Christ. Tel est l’objet de notre foi, qui se fonde sur cet aphorisme du Christ : « Je suis la vie et la résurrection celui qui croit en moi vivra et ne mourra pas ».
     C’est un don gratuitement accordé. Car c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi dit encore s. Paul.
     

     Le Christ, par sa mort sur la croix, bien que sans péché, est la dernière victime de la loi de rétribution (qui consiste à dire : si tu es malade, si tu souffres, si tu meurs, c’est parce que tu as péché). Déjà Job, le juste, préfigurant le Christ, avec qui nous avons cheminé pendant ce carême et cette Semaine Sainte avait déjà démontré combien cette loi était vaine. Ceci pour situer ce grand mystère de la Résurrection dans notre contexte actuel qui est celui de la pandémie du covid-19. On entend hélas trop souvent cette formulation tout à fait hérétique qui consiste à dire que Dieu nous frappe de cette épidémie en punition de nos péchés. Comme si Dieu était l’auteur du mal et des maux ! Non ceux-ci sont uniquement l’oeuvre des démons et de l’adhésion volontaire de l’homme à ceux-ci par un mauvais usage de son libre arbitre. Le prince de ce monde ayant supplanté l’homme roi de la création. Cette épidémie est à considérer comme la conséquence de nos péchés et de notre mode de vie, mais certainement pas comme un châtiment divin. Bien sûr, le mal étant là et fait, Dieu peut l’utiliser pour nous amener au repentir. Que ce soit la leçon de cette épidémie ! Mais la justice divine sera toujours celle-ci : Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique pour être cloué sur la Croix. Et si le Christ est mort pour nous, c’est, je le répète, pour vaincre la mort et nous accorder la capacité de ressusciter avec lui pour la vie éternelle. Sa passion et son agonie sur la Croix, et sa résurrection (réalisées, je le répète pour nous et en nous et non pas à notre place) abolissent définitivement le pouvoir de la souffrance et de la mort. Il nous a donné, si nous nous unissons à lui et recevons sa grâce de ne plus craindre la maladie et la souffrance et de nous améliorer spirituellement à travers elles. De ne plus craindre la mort et de mettre notre espérance dans la vie éternelle.

     Alors, nous pourrons nous exclamer avec saint Paul : Ô mort où est ta victoire, Ô mort où est ton aiguillon ?
     Au Christ ressuscité, qui par la mort a vaincu la mort et qui nous offre en cette sainte grande et sainte nuit la résurrection et la vie éternelle, soient honneur et gloire pour les siècles des siècles. Amen

 

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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 21:53

 

Les lectures sont à prendre sur: Calendrier liturgique

Homélie

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